jeudi 29 octobre 2015

WANTED Arbres Creux


 Les arbres creux, arbres à cavités (trous d'arbre) sont des arbres souvent vieux, vivants ou morts, dans lesquels une cavité s'est formée dans le tronc ou les branches. Certains trous peuvent être créés par des espèces animales, comme les pics,. Ces cavités se forment naturellement chez de nombreuses essences d'arbres, et sont une caractéristique importante des peuplements forestiers, offrant des ressources ou un habitat pour un certain nombre d'animauxvertébrés ou invertébrés, aquatiques notamment, quand le trou contient une réserve d'eau plus ou moins permanente. Ils constituent un exemple de l'utilité de conserver du bois mort et des arbres sénescents, en forêt ou partout ailleurs.



Les arbres creux sont un habitat important pour de nombreuses espèces sauvages (abeilles notamment), voire crucial quand les autres ressources n'offrent aucun substitut possible. Les animaux peuvent utiliser ces creux comme abris pour la journée ou pour la nuit, ainsi que pour élever leurs petits, trouver leur alimentation, aider la thermorégulation, ou encore pour faciliter le comportement grégaire et la dispersion. L'utilisation de ces cavités peut être opportuniste plutôt que forcée, et il est parfois difficile de déterminer la nature d'un rapport entre certaines espèces et ces trous : ce rapport peut varier au sein d'une même espèce selon la répartition ou dépend des conditions climatique.




L'arbre creux ....l'habitat naturel de l'abeille.

L'association Apis Natura dans le cadre de son action conservatoire développe un axe apicentré (uniquement en faveur de l'abeille et sans intervention humaine) . Nous sommes à  la recherche de ce trésor que sont les arbres creux. Si vous en possédez et que vous alliez les bruler (faute de mieux) vous pouvez faire acte d'engagement en luttant contre l'érosion de la biodiversité. Après les avoir récupérés nous nous proposons de l'offrir à nos abeilles ou d'autres espèces animales. Ainsi permettre dans les ruchers de notre réseau que co-existent le petit élevage en apiculture naturelle et les nichoirs libres. Ces derniers offrant un espace unique de résilience et d'adaptation pour nos protégées qui ont fort à faire avec les bouleversements brusques qu'imposent l'Humain et son mode de vie. Par exemple la mondialisation, une façon simple d'acheter sur internet des abeilles (nous nous préférons les partager et avoir une démarche extensive loin de toute spéculation.) Non seulement elles peuvent être inadaptées à notre biotope mais peuvent aussi drainer avec elles maladies et parasites. Inutile de rappeler la présence de Vespa Velutina Nigrithorax alias frelon asiatique ou encore le coléoptère des ruches dont la propagation est à redouter prochainement. Autant d'éléments qui mettent en lumière la pertinence d'une démarche naturaliste : laisser les espèces en équilibre cela à leur échelle et non pas pas à celle de l'Homme. Bien sur cela impose d'accepter la sélection naturelle donc l’effondrement de certaines souches génétiques en faveur de l'émergence de celles qui auront su conjuguer la réalité des paramètres actuels.
 Parce-qu'elles ne peuvent prospérer en l'absence d'un abri, c'est à dire survivre à un hivernage. Il est impératif de redistribuer ce que la nature avait imaginée pour Apis Mellifera mais que nous avons au regard de notre impact sur l'environnement cruellement raréfié.
Merci donc pour vos futurs dons. Merci également de partager ces infos avec ceux que vous penserez sensibles à cette démarche.
(vous trouverez notre contact dans ce blog)

A bientôt, Bees & Love

Pour démarrer un cueille-essaim (une catoire ) ou fabriquer une ruche-panier ou mixte. Merci à l'excellent site Vonne & Vannerie : http://lvs2.free.fr/




les bases de la vannerie spiralée
Ce premier exercice permet d'aborder les étapes de base qui serviront ensuite à la réalisation de différents types d'objet en vannerie spiralée tels que le paillon, la bourgne, etc...
à titre info...
Dimensions (diamètre)18 cm
Nombre de ronces2
Longueur estimée de ronces4 m
Temps de réalisation1h30
Difficulté*****
Herbe utiliséepaleine
Apprêtons une première ronce et une vingtaine de brins de paleine. 
- Egalisons les bords à l'aide d'un couteau pour éviter les épissures et pour les rendre parallèles,
- Epointons l'extrémité la plus dure (côté racine), 
- Passons cette pointe à la flamme quelques secondes pour la durcir et pour que ce soit plus aisé.


Le coeur de l'ouvrage en ronces

Enrouler la ronce sur 3 tours © LVS2
Enrouler la ronce sur 3 tours
 – en serrant bien avec les doigts.
Serrer l'anneau de ronces © LVS2
Serrer l'anneau de ronces
 – en effectuant des boucles successives toujours bien serrées.
Passer environ sept boucles © LVS2
Passer environ sept boucles
 – De cette manière, la prochaine boucle va chevaucher la première.
Cette âme en ronces bien serrée est primordiale pour obtenir un objet qui se tienne bien.

La naissance du colimaçon

Commencer à insérer les premiers brins de paleine © LVS2
Commencer à insérer les premiers brins de paleine
 – trois par trois à peu près.
Continuer les boucles  © LVS2
Continuer les boucles 
– en maintenant serré le cordon, petit à petit, prend sa forme.
Le diamètre du cordon spiralé arrive à sa taille nominale. © LVS2
Le diamètre du cordon spiralé arrive à sa taille nominale.
 – en général le diamètre mesure entre 8 et 10 mm pour de tels petits objets.
A ce stade, le trou central est pratiquement comblé.
Attendre un ou deux tours pour éliminer les résidus de paleine que vous aurez pris soin de glisser vers l'arrière..

La progression du cordon spiralé

Passer la ronce sous la boucle du tour précédent © LVS2
Passer la ronce sous la boucle du tour précédent
 – La méthode traditionnelle est basée sur ce principe qui confère à l'objet une meilleure rigidité.
Courber et modeler délicatement la paleine © LVS2
Courber et modeler délicatement la paleine
 – il est plus facile de réaliser cet exercice avec de la paleine encore verte, c'est-à-dire au début de l'hiver.
Etant donné que le diamètre de l'ouvrage croît.. © LVS2
Etant donné que le diamètre de l'ouvrage croît..
 – il faut progressivement et à intervalles réguliers insérer une boucle supplémentaire de ronce.
Poursuivre en ajoutant régulièrement 2 ou 3 brins de paleine...
Comment assuer un diamètre constant ?
- Fabriquer un petit anneau (tube de cuivre, fil de fer...), 
- L'insérer sur le faisceau et le faire glisser au fur et à mesure,
- Dès qu'il y a un peu de jeu, il est alors temps d'ajouter quelques brins de paleine...

Une fois une longueur de ronce épuisée, il faut en changer:
Bloquer la ronce qui se termine © LVS2
Bloquer la ronce qui se termine
 – en lui faisant faire un demi-tour.
Insérer une nouvelle ronce apprêtée © LVS2
Insérer une nouvelle ronce apprêtée
 – en lui faisant faire aussi un demi-tour sous le rang afin qu'elle ne glisse pas...

Et la finition..

Lorsque vous êtes parvenu au diamètre souhaité...
Repérer à quel endroit le rang doit commencer à s'amenuiser © LVS2
Repérer à quel endroit le rang doit commencer à s'amenuiser
 – Dans le cas d'un objet rond, le rang peut aller en diminuant jusqu'à zéro l'espace de 7 à 8 boucles environ.
Couper le cordon spiralé en biseau intérieur © LVS2
Couper le cordon spiralé en biseau intérieur
 – soit par paquet de 3 brins de paleine ou bien en pratiquant une coupe progressive.
Finition © LVS2
Finition
 – En vannerie traditionnelle, il est courant de pratiquer un rang de finition avec seulement 2 brins de paleine. Bloquer la dernière boucle pour terminer l'ouvrage.
Détail ultime : Passer l'objet à la flamme (avec précaution). Cela élimine les petits copeaux restants et donne un ton satiné en le réhaussant d'une tendre odeur de sous-bois... 
Bon courage!

La bonne blague par Bernard Bertrand




Comme dans beaucoup de disciplines agricoles, l’apiculture a peu à peu glissé dans des pratiques d’élevage de plus en plus interventionnistes.
Je me souviens avoir eu, au tout début des années 80, des ruches (4 précisément) sur lesquelles je ne faisais que deux interventions annuelles : la pose de la hausse et la récolte du miel qu’elle contenait ! Et tout allait bien…
Et puis le varroa est arrivé. En provenance d’Asie, cet acarien, minuscule parasite des abeilles, a profité d’un terrain plus que favorable pour réussir une expansion fulgurante, en moins de 5 ans. Il aurait alors fallu traiter chimiquement toutes les ruches, il n’y avait, nous disait-on, pas d’alternatives possibles… La bonne blague !
Quelques résistances se sont organisées, mais rien qui puisse enrayer le cercle infernal : recours à la chimie, stress à répétition, fragilisation des populations. Un phénomène largement soutenu et amplifié par l’utilisation quasi massive en agriculture et jardinage, de produits dits « tête de mort », pour les abeilles, comme pour nous. Le tout finissant par provoquer l’effondrement dramatique des populations d’abeilles que l’on connaît aujourd’hui. Et l’on n’a pas évoqué les OGM…
« Et si on en faisait trop ! »
On en est là aujourd’hui, dans ce qui ressemble à une impasse ! Mais est-ce bien une fatalité ? Non, évidemment.
Cette enquête, auprès des apiculteurs ayant quelques connaissances sur l’usage des ruches anciennes, apporte des notes d’espoirs… De plus en plus de professionnels font leur mea-culpa : «Et si on en faisait trop ? Il y a quelques années à peine une reine vivait 5 ans, aujourd’hui certains la remplacent chaque année, au nom de la productivité ! Et on n’a jamais été autant en danger d’extinction ; il faudrait peut-être qu’on ouvre les yeux ! ».
Effectivement, la fuite en avant n’est pas une solution, surtout quand celle- ci s’éloigne du bon sens du vivant, car il y a une sagesse de la vie, on ne peut ni en douter, ni l’ignorer, même si on fait tout pour la contrarier !
Observant que des essaims sauvages continuaient de prospérer et de se multiplier, que des colonies complètement livrées à elles-mêmes se sortaient seules de cette panade, bien mieux que celles domestiquées, une idée simple fit son chemin : et si l’on créait des conservatoires d’abeilles sauvages, des lieux où, on les laisserait tranquilles ces insectes si précieux !
Et ça marche…
Pour cela, deux pistes sont explorées : la génétique et l’écologie. La génétique, c’est retrouver et protéger les abeilles locales, celles qui ont développé des résistances à leur milieu de vie. L’écologie, c’est proposer aux abeilles des conditions de vie les plus saines possibles (sans traitement aucun) et les plus proches possibles des conditions de vie sauvage. Parmi ces dernières, figure en premier rang, l’habitat. Ainsi, naissent des projets où l’on offre aux abeilles de pays (petites et noires le plus souvent…) des abris en terre crue ou cuite, d’autres des troncs creux, les derniers des ruches tressées, ou cousues ! Comme autrefois, diront les dénigreurs pro-interventionnistes…
Et alors, si ça marche ! Et cela semble bien être le cas, aussi c’est cet élan salvateur que nous souhaitons accompagner, et pour cela rien de tel que de transmettre dans ce numéro spécial « Des paniers au service des abeilles » tous les éléments techniques qui permettent de fabriquer des ruches rustiques, saines et confortables pour leurs hôtes. Allez amis(es) vanniers, tous ensemble sauvons les abeilles… Ne serait-ce que quelques colonies !

Bernard Bertrand



source :  http://www.leliencreatif.fr/le-magazine/actualites/edito-bonne-blague/





source 2ème photo : http://www.untoitpourlesabeilles.fr/blog/ruche-paille-terre/

jeudi 15 octobre 2015

récolte

La pratique de l'apiculture naturelle se veut efficace et populaire au sens de l'accessibilité à tous. Dans le cadre d'une apiculture familiale, à raison de 10 à 14 kg de miel par élément vous n'aurez pas besoin d'extracteur ou de maturateur. Une passoire, un couteau suffisent...Après avoir étendu son rucher et accueilli plus ou moins une dizaine de colonies, il est agréable d'avoir un contenant (type bac à désoperculer) plus grand ainsi qu'un tamis double pour retenir les débris liés à l'écrasement des cires.

Astuces :
- profitez du miel encore chaud de la ruche pour favoriser son écoulement par gravité
- vous pouvez filtrer indépendamment chaque rayon ainsi obtenir des miels très différents
- vous pouvez conserver votre miel en brèches
-vous pouvez consommer (sans trop attendre) le pollen fermenté en périphérie des anciennes zones de couvain












notre logo est arrivé !

Un grand MERCI à Angéla Camilotti-Mallet, une jeune infographiste pleine de talent et d'avenir, pour sa proposition de logo faite à notre association naissante. 

Comme d'autres activités humaines en harmonie avec le vivant libre et sauvage, l'apiculture naturelle est un des axes développé en Permaculture. Légitimement l'arbre est au cœur du système. Habitat idéal de notre abeille , l'arbre (creux), assure le gîte et le couvert, rythme les saisons de ses miellées, offre sa précieuse propolis et fait le lien sacré entre le végétal (fongique aussi), l'animal (sans oublier les précieuses bactéries) et le minéral. Parce-que la vie humaine est dépendante depuis toujours de l'évolution co-mutualiste des arbres et des insectes, notre destin commun est indéfectiblement lié à leur respect et à leur protection.

mardi 13 octobre 2015

L'apiculture naturelle, Kézaco ?


  Billet d'humeur N°1 :

Apiculture et Naturelle pourquoi donc associer ces deux termes ? 

Je pensais naïvement il y a encore quelques années qu'il n'existait pas plus noble "écolo" que l'apiculteur. Qui donc mieux que ce "berger des abeilles" pour accompagner la vie, pour décrypter ce Guide Nature intarissable qu'est le super-organisme : la colonie d'abeille.  Mais cela c'était avant...Avant de soulever le voile et découvrir des pratiques qui je pense continueront à me questionner encore longtemps. Artificialisation de la nature et des saisons, nourrissement spéculatif, rognage des ailes des mères, production de gelée royale...les exemples sont nombreux. Mon propos n'est pas ici  de juger, de tirer à boulets rouges sur ceux que l'on pourrait trop vite et de façon manichéenne étiqueter de "vilains". Il convient d'ajouter que les cahiers des charges et la réalité de la pression parasitaire et des maladies du rucher pèsent lourds sur les épaules des professionnels.  J'ai comme toute personne moi-aussi encore beaucoup à apprendre et  je le savoure. Je ne prétends pas détenir la vérité mais en ma qualité d'AMATEUR et d'HUMAIN suis dotée d'un super pouvoir : celui de choisir quelle apicultrice j'ai envie d'être.

Force est de constater que l'association des termes Apiculture et Naturelle ne va pas d'emblée de soit. "l'Apiculture" ou  l'élevage des abeilles et  la notion "Naturelle"...mouai... dès lors qu'il y a intervention humaine, la nature est en droit de se demander quelle place on lui laisse.  Je me plais à rêver d'un monde en équilibre où nous irions cueillir un peu de miel à des colonies prospères qui bruisseraient à nos oreilles que le prix du précieux tribut (ce vol en conscience qu'est la récolte) en dépit de l'évidence se doit d'être au minimum  le respect et  la reconnaissance des humains à l'égard des insectes pollinisateurs et des plantes à fleurs et à fruits. Un doux rêve, alors que se déroulent simultanément des concours de tonnage de faux-miel pour répondre aux désirs pulsionnels des consommateurs,  que sont déversés des milliers de litres de biocides, que l'Homme déforeste largement au profit de monocultures OGM et que ce dernier malmène impunément et sans distinction son espèce et les autres créatures vivantes partageant pourtant avec elles la même maison, la Terre . C'est bien triste ou c'est bien beau tout cela mais qu'en est-il de ce concept d'Apiculture Naturelle ?

Une révolution, non point...Juste une approche globale qui tente le défit de l'harmonie de l'incroyable monde des Abeilles avec celui des Humains. L'amour, la connaissance et  le respect de la nature en général et des abeilles en particulier. Cette proposition s'appuie sur l'observation et l’accompagnement des besoins et des comportements naturels des colonies d'abeilles mellifères au plus près du sauvage. Un parti-pris assumé celui d'aller dans le sens de la  nature en conjuguant deux aspects : le petit élevage et l'accueil de colonies libres en nichoir.

L'aventure vous tente ?  Vous-avez choisi de faire confiance à la vie sauvage, cette approche alternative de l'apiculture qui se veut simple et populaire devrait vous intéresser. Votre jardin est en passe de devenir "The place to BEE". Rejoignez notre réseau d'entraide apicole et venez nous rencontrez dans le cadre de nos évènements associatifs.

Bees,

Peggy Animatrice Apiculture Naturelle pour Apis Natura

ci-dessous un tableau vous permettant d'appréhender les différences entre l’approche conventionnelle et l'apiculture naturelle :
 

parce que d'autres de part le monde se sont déjà penchés sur ces questions :